[Dans sa tour ]
TOC TOC TOC
Elle espérait que la personne qui venait la réveiller avait une bonne raison, sinon...La jeune fille se frotta les yeux, elle en avait presque oublié où elle était,puis balaya la pièce du regard, le soleil s'invitait grandement dans la chambre, bonne journée qui commençait en perspective...
Victoire prit son temps. Pas du genre à montrer sa frimousse au réveil, même pas à son chien. Pourtant les coups sur la porte se firent plus insistants, la personne derrière avait l'air de s'impatienter. Sourire en coin à l'idée de faire mariner sa cuisinière encore un peu, ça lui apprendra à venir interrompre ses rêves nanméo.
Je suis prête !
Pas le temps de dire ouf que Louison entra une brioche dorée dans les mains, elle éviterait donc les foudres de la demoiselle qui n'aimait pas qu'on l'arrache de son lit.
B'jour Louison, bon presque prête oui, à peine vous aurez rejoint vos cuisines que je serai déjà en bas.
Victoire subtilisa la brioche et tout en mordant à l'intérieur s'activa dans la chambre pour se préparer avant de se précipiter dans le coche qui poireautait depuis des lustres devant le perron
A Hayange !
[Arrivée, tout le monde descend !]
Dire que rien ne touchait Victoire était presque faux car même si elle se mettait toujours à l'abri de tout ce que la vie comportait de désagréable, elle appréciait chaque moment que la vie lui offrait en partageant sa joie de vivre avec ceux qu'elle aimait fréquenter. Or elle pouvait aussi montrer une autre facette, celle de la sauvageonne méfiante, dans ces cas là il était préférable de ne pas embêter la jeune duchesse.
Par chance le garde n'avait pas l'air d'un ours et c'est son plus beau sourire qu'elle lui offrit en s'annonçant
Bonjour, je suis Victoire Devirieux de Montbazon-Navailles et je crois que si Messire Lorenz von Frayner n'a pas oublié je suis attendue.
Tout bas, en lui donnant la moitié de la brioche qu'elle n'avait pas mangée, elle se mit à sautiller impatiente de voir son ami.
Je vais patienter...